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Rachad 11 mars 2022

«Patience et perfection», tels sont les maîtres mots qui résument l’état d’esprit de Nasrat Mohamed Issa, directrice adjointe de l’Alliance française de Moroni(Afm) mais également présidente de la Fédération comorienne des consommateurs(Fcc). «Une femme de convictions», disent les uns, «une mère de famille qui a le sens de la responsabilité», ajoutent les autres. Ces derniers considèrent cette femme à la carrure imposante comme «une grande militante pour la cause de la femme».

Si elle admet porter fièrement l’étiquette d’une femme à la parole rare, Nasrat Mohamed Issa estime être une femme plus portée vers la voie de l’engagement. La native de Moroni affiche un sens déroutant de la patience, pierre angulaire de ses innombrables combats et qui mènerait à la «perfection», son principal objectif. Après des études en informatique impliquées à la gestion, Nasrat Mohamed Issa s’est ensuite spécialisée dans la gestion des entreprises culturelles, ce qui l’a menée vers l’Alliance française de Moroni, où elle est actuellement la directrice adjointe. Mais avant cela, il a fallu travailler d’arrache-pied pour faire valoir son mérite, que l’on serait tenté de dire que Nasrat Mohamed Issa n’a pas monté les marches, mais les a construites. «J’ai commencé à l’Afm en tant qu’assistante administrative, mais, graduellement, je me suis occupée un peu de tous les secteurs, des ressources humaines au culturel», a-t-elle déclaré.

Au service de la Société civile

Au front de plusieurs combats, Nasrat Mohamed Issa n’a jamais rechigné à porter plusieurs tenues et, si l’on s’en tient à son parcours, l’on peut dire qu’elle ne flotte jamais dedans, loin de là. Sans prétention aucune, la mère de famille de quatre enfants estime se battre pour «la belle-vie du citoyen comorien». Cette dernière «n’implique pas de gros moyens, mais plus le fait de pouvoir vivre décemment avec le peu de moyens que l’on a». Partant de ce principe-là, Nasrat Mohamed Issa s’est engagée au sein de la Fédération comorienne des consommateurs(Fcc), et, là encore, elle en a bluffé plus d’un, en accédant, en mai 2021, à la présidence de l’organisation.

Mais bien avant cette consécration ultime, il a fallu, encore une fois, faire preuve de beaucoup de patience. «J’ai été vice-présidente de la Fcc pendant plusieurs années», a-t-elle confessé. Alors que le pays traverse une crise inflationniste sans précédent, l’implication de la Fcc est plus que jamais sollicitée. De ce fait, Nasrat Mohamed Issa affirme que la Fcc «n’a pas baissé les bras». «On travaille pour cette cause. On a d’ailleurs enchaîné les rencontres avec les commerçants. Mais évidemment, dans ce genre de situation, il faut un appui des autorités. Les décrets c’est bien, les mettre en application c’est mieux et c’est là l’essence même de nos engagements et, je vous l’affirme, il y a des choses qui se mettent en place, on garde espoir», devait rassurer la présidente de la Fcc.

«Une femme de convictions»

Outre le côté social, le bureau de la Fcc, sous la présidence de Nasrat Mohamed Issa, oriente ses actions vers plusieurs secteurs, à savoir l’éducation et la santé. Et dans le domaine sanitaire, Nasrat Mohamed Issa y est aussi engagée. En effet, elle fait partie du «conseil d’administration des mutuelles de santé aux Comores, une organisation qui milite pour des soins de qualité au profit du citoyen comorien, une bonne prise de soin du malade bref, la lutte contre les imperfections».
Bien avant de faire du bruit sur le plan national, Nasrat Mohamed Issa a appris à faire ses armes dans sa ville natale, Moroni, ainsi qu’au sein de l’Afm. En effet, elle a, par le passé, occupé le poste de «secrétaire générale de l’association des femmes de Moroni», laquelle assure aussi la gestion du Foyer des femmes de la capitale. Au service de la cause féminine, elle a également «milité dans une association des femmes nommée Adrikini».


Par ailleurs, son rôle de directrice adjointe de l’Afm lui offre l’opportunité de d’elargir un peu plus, son sens de responsabilité. «J’ai quatre enfants, mais en vrai, j’en ai énormément car ici, à l’Alliance, je suis en charge des élèves qui y perfectionnent leur niveau de français. Et, moi, c’est la perfection qui m’anime». D’ailleurs, Nasrat Mohamed Issa est celle qui a impulsé, au sein de l’Afm, «la célébration de la journée internationale des droits des femmes, il y a de cela une dizaine d’années».Dans cette optique, Nasrat Mohamed Issa défend une visibilité constante des femmes. Ces dernières, estime-t-elle, sont «des porteuses de paroles, certes, mais visent toujours un résultat et c’est vers ce dernier que devrait se diriger la lumière».


Pour la présidente de la Fcc, la journée du 8 mars ne devrait pas être la seule dédiée aux droits des femmes, mais «tous les jours devraient l’être». «On sait que dans notre pays, à boulot égal et en toute objectivité, la perfection vient du travail effectué par la femme. Nos dirigeants devraient encourager la femme, non pas par ce qu’elle est et qu’elle doit combler une parité qu’elle ne devrait d’ailleurs pas faire, mais parce qu’elle est capable, de par ses compétences, de faire basculer la balance dans le développement du pays», devait se justifier Nasrat Mohamed Issa.

Source : Alwatwan/Housni Hassani