JavaScript must be enabled in order for you to see "WP Copy Data Protect" effect. However, it seems JavaScript is either disabled or not supported by your browser. To see full result of "WP Copy Data Protector", enable JavaScript by changing your browser options, then try again.
Rachad 30 novembre 2020

Connu pour sa plume pertinente, le rappeur auteur-compositeur et interprète Cheikh Mc a décidé de la consacrer également aux autres. Le créateur du Label Watwanya a déjà écrit pour Dadiposlim, Rouwayda, Chadia, Faraz ou encore Norana. Il ne compte pas en rester là.

Cheikh Mc avait déjà un pied dans le métier de parolier depuis plusieurs années déjà et a permis à de nombreux jeunes artistes de se débuter une carrière. Avant d’écrire pour le finaliste de The Voice Afrique francophone 2017, Dadiposlim, le rappeur, auteur-compositeur et interprète, avait d’abord écrit pour la chanteuse Rouwayda, Chadia et les artistes de la “confrérie”. C’est avec Dadiposlim qu’il a décidé de mettre le deuxième dans le métier de parolier en composant Nifanye? qui allait fait éclore Dadiposlim alors que celui-ci n’avait que 17 ans.


“J’ai commencé à gouter à l’art de l’écriture à mes 10 ans. Petit, j’étais malade et je vivais éloigné des autres. L’écriture a été un de mes refuges. J’ai été influencé par un grand frère, Loutfi, qui écrivait des chansons et de la poésie en shiKomori fait d’un lyric très remarquable”, a expliqué le rappeur.


Derrière ses nombreux talents qui explosent aux yeux de tous, se cachaient toujours un parolier qui n’hésitait pas à passer des nuits blanches pour écrire le tube qui allait camper dans les esprits et les coeurs pendant un bout de temps.


Connu pour ses textes engagés, pertinents et souvent incisif aussi bien en shiKomori qu’en français, Cheikh Mc essaie d’insuffler son style à la jeune génération et son engagement pour de causes multiples à l’opinion. Tout récemment, il a mis sa plume au service du demi-finaliste au concours Nyora, Faraz ainsi que Norena.


“J’ai commencé à travailler les textes de Dadiposlim à une période où les chanteurs berçaient le public avec des textes noyés dans la créolité, mélangés de shiKomori et de français. Pour sortir de ce cadre, j’ai profité du style de “Dadi”, qui correspond à une certaine poésie, pour valoriser la langue comorienne”, a souligné l’auteur de Djibuwe.

Au-delà de Watwaniya

Pour aider la nouvelle génération à prendre goût à la chanson et parfois à l’écriture, le créateur de Watwaniya Production va au-delà de son Label. Actuellement, il a assisté à la création des textes du finaliste du concours Nyora, Ibou Black.“Je préfère que les jeunes écrivent eux-mêmes leurs textes et qu’après, on les travaille ensemble. C’est le cas notamment avec Ibou Black”, a précisé le rappeur et militant pour les droits de l’enfant.


Dans sa lancée, le généreux parolier apporte également son expérience aux slameurs à travers des ateliers. “Le shiKomori est menacé. Il nous faut écrire à travers elle pour essayer de sauver le peu qui reste. Je m’efforce de puiser mes écrits dans l’ancien shikomori pour permettre à ces mots de revivre. Je trouve déjà que ce n’est pas suffisant. Chacun doit y mettre du sien pour faire en sorte que cette belle langue ne disparaisse pas”, a conclu Le Cheikh.

Source : Mahdawi Ben Ali / Alwatwan