
Connu pour sa plume pertinente, le rappeur auteur-compositeur et interprète Cheikh Mc a décidé de la consacrer également aux autres. Le créateur du Label Watwanya a déjà écrit pour Dadiposlim, Rouwayda, Chadia, Faraz ou encore Norana. Il ne compte pas en rester là.
Cheikh Mc avait déjà un pied dans le métier de parolier depuis plusieurs années déjà et a permis à de nombreux jeunes artistes de se débuter une carrière. Avant d’écrire pour le finaliste de The Voice Afrique francophone 2017, Dadiposlim, le rappeur, auteur-compositeur et interprète, avait d’abord écrit pour la chanteuse Rouwayda, Chadia et les artistes de la “confrérie”. C’est avec Dadiposlim qu’il a décidé de mettre le deuxième dans le métier de parolier en composant Nifanye? qui allait fait éclore Dadiposlim alors que celui-ci n’avait que 17 ans.
“J’ai commencé à gouter à l’art de l’écriture à mes 10 ans.
Petit, j’étais malade et je vivais éloigné des autres. L’écriture a été
un de mes refuges. J’ai été influencé par un grand frère, Loutfi, qui
écrivait des chansons et de la poésie en shiKomori fait d’un lyric très
remarquable”, a expliqué le rappeur.
Derrière ses nombreux talents qui explosent aux yeux de tous, se
cachaient toujours un parolier qui n’hésitait pas à passer des nuits
blanches pour écrire le tube qui allait camper dans les esprits et les
coeurs pendant un bout de temps.
Connu pour ses textes engagés, pertinents et souvent incisif
aussi bien en shiKomori qu’en français, Cheikh Mc essaie d’insuffler son
style à la jeune génération et son engagement pour de causes multiples à
l’opinion. Tout récemment, il a mis sa plume au service du
demi-finaliste au concours Nyora, Faraz ainsi que Norena.
“J’ai commencé à travailler les textes de Dadiposlim à une
période où les chanteurs berçaient le public avec des textes noyés dans
la créolité, mélangés de shiKomori et de français. Pour sortir de ce
cadre, j’ai profité du style de “Dadi”, qui correspond à une certaine
poésie, pour valoriser la langue comorienne”, a souligné l’auteur de
Djibuwe.
Au-delà de Watwaniya
Pour aider la nouvelle génération à prendre goût à la chanson et parfois à l’écriture, le créateur de Watwaniya Production va au-delà de son Label. Actuellement, il a assisté à la création des textes du finaliste du concours Nyora, Ibou Black.“Je préfère que les jeunes écrivent eux-mêmes leurs textes et qu’après, on les travaille ensemble. C’est le cas notamment avec Ibou Black”, a précisé le rappeur et militant pour les droits de l’enfant.
Dans sa lancée, le généreux parolier apporte également son
expérience aux slameurs à travers des ateliers. “Le shiKomori est
menacé. Il nous faut écrire à travers elle pour essayer de sauver le peu
qui reste. Je m’efforce de puiser mes écrits dans l’ancien shikomori
pour permettre à ces mots de revivre. Je trouve déjà que ce n’est pas
suffisant. Chacun doit y mettre du sien pour faire en sorte que cette
belle langue ne disparaisse pas”, a conclu Le Cheikh.
Source : Mahdawi Ben Ali / Alwatwan
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