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Rachad 15 juin 2022

Comme tous les pèlerins du monde entier, ceux des Comores commenceront à se rendre sur les lieux saints en ce mois de juin. Seulement plusieurs questions se posent concernant les nouvelles mesures prises par les autorités saoudiennes par rapport au pèlerinage, notamment l’augmentation des coûts du hadj, la revue à la hausse de plusieurs taxes dans le Royaume, la diminution du quota pour tous les pays, la suspension du Mihram pour les femmes de moins de quarante ans, entre autres. L’ambassadeur d’Arabie Saoudite en Union des Comores, Dr Atallah Zayed Al-Zayed, donne certaines explications. Interview.

Dans quelques jours, les pèlerins du monde entier commenceront à affluer en Terre Sainte pour effectuer le Hadj de cette année. Pouvez-vous nous dire les nouvelles mesures prises par les autorités saoudiennes pour recevoir ces pèlerins, surtout après deux années sans Hadj pour les pèlerins hors du Royaume ?

Le Royaume d’Arabie saoudite travaille chaque année pour apporter du confort aux pèlerins. Et, cette année, le Royaume a fait de grands préparatifs sur les lieux saints pour organiser la saison des pèlerins. Et cela concerne toutes les entrées du Royaume d’Arabie saoudite.

Des travaux ont commencé depuis le mois de Ramadwani pour faciliter les procédures d’entrée et de sortie des pèlerins. En termes d’exigences sanitaires, les conditions fixées par le Royaume sont simples et claires. Nous les avons précédemment signalées à l’Autorité nationale du Hadj. Afin d’assurer la sécurité des pèlerins, cette année plusieurs mesures nécessaires ont été prises. Il s’agit, par exemple, d’un examen (test) coronavirus de 48 heures avant l’arrivée, mais également de l’âge du pèlerin qui ne doit pas dépasser 65 ans. Tout cela pour faire en sorte que tout le monde puisse profiter de la santé et du bien-être, mais aussi supporter les difficultés du Hadj.

Dans un certain nombre de pays musulmans, dont les Comores, le coût du Hadj est nettement revu à la hausse cette année. Les organisateurs agréés du Hadj expliquent que cette hausse est due à l’augmentation par les autorités saoudiennes des taxes sur certains services. Confirmez-vous cela?

Le Royaume d’Arabie Saoudite s’efforce toujours de réduire les coûts du Hadj pour les pèlerins qui se rendent à la Maison de Dieu, pour que tout le monde puisse venir effectuer le cinquième pilier de l’islam avec facilité et sérénité. Cependant, la révision des prix à la hausse cette année fait partie des conséquences de la pandémie du Coronavirus. Vous n’êtes pas sans savoir que les prix des hôtels, des transports aériens et terrestres et des denrées alimentaires ont connu une hausse dans le monde entier en raison de la pandémie. Je tiens à préciser que les coûts du Hadj ne sont pas dûs aux taxes, car il n’y a pas de taxes relatives au pèlerinage, par contre, les tarifs relatifs aux prestations fournies sur les lieux saints ont augmenté.

Les autorités saoudiennes ont pris de nombreuses nouvelles mesures pour le Hadj de cette année, notamment la réduction de l’âge du pèlerin à 65 ans, et l’annulation de la condition de mahram pour les femmes de moins de 45 ans qui souhaitent effectuer le Hadj et la Oumra. Qu’est-ce que cela signifie ? Ces résolutions sont-elles pour cette année seulement, ou pour toujours ?


Toutes les mesures prises par le Royaume pendant la saison du Hadj et de la Oumra sont dans l’intérêt du pèlerin et du pèlerinage, soit en termes de facilitation des procédures, soit pour la sécurité du pèlerin lui-même. Déterminer l’âge cette année est pour la sécurité de tous les pèlerins, car leur immunité est plus forte que celle des autres personnes âgées, ainsi que leur capacité à affronter le virus coronaire s’ils sont exposés, à Dieu ne plaise. Quant à l’abolition de la condition de Mihram, c’est dans le but de faciliter les femmes souhaitant accomplir le Hadj. Toutes ces procédures ne sont appliquées qu’une fois conformes aux enseignements de la sharia islamique.

Le quota des candidats au Hadj a été réduit dans tous les pays pour cette année. Mais le peuple comorien estime que le nombre accordé à l’Union des Comores, à savoir 385 pèlerins, est très inférieur à l’habituel. Comment ce nombre a-t-il été déterminé?

Le Royaume a réduit le nombre de pèlerins pour cette année à environ 46 % et a alloué la majeure partie de ce quota aux pèlerins de l’étranger. Le nombre total de pèlerins au cours de cette année est d’un million : 850 000 pour l’étranger, et 150 000 au niveau interne. Le total des pèlerins à l’étranger a également été réparti entre tous les pays du monde en fonction du ratio de population de chaque pays, et tout cela pour la sécurité des pèlerins face à la pandémie du Coronavirus. Le Royaume s’efforce également d’augmenter chaque année le pourcentage de pèlerins afin que les musulmans du monde entier puissent accomplir le Hadj, mais conformément aux instructions et directives sanitaires de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), le Royaume a voulu équilibrer le besoin des musulmans concernant le pèlerinage et les instructions internationales.

Quel message voudriez-vous faire passer aux musulmans qui souhaitent accomplir le cinquième pilier de l’Islam cette année à La Mecque ? Un mot spécial pour le peuple des Comores ?

Je prie Dieu, le Tout-Puissant pour que les rituels du hadj de cette année se déroulent dans les meilleures conditions. Comme vous le savez, le hadj est accompli par ceux qui en ont la capacité et par ceux qui le peuvent. Pour ceux qui n’ont pas pu l’accomplir cette année, doivent patienter jusqu’à l’année prochaine. Si Dieu le veut. J’espère que les choses vont s’améliorer l’année prochaine pour que le nombre de pèlerins augmente et que les choses reviennent à la normale.
Je souhaite à ceux qui ont l’intention d’accomplir le hadj cette année de pouvoir le faire. Mais tout le monde devrait comprendre que le hadj est avant tout une affaire de Dieu, c’est le Miséricordieux qui invite les fidèles. Donc, celui qui l’accomplit cette année a obtenu cette invitation de Dieu. Je souhaite que les choses aillent de mieux en mieux dans les années à venir.

Source : Alwatwan / Nassila Ben Ali et Cheha Ali Hamadi