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Rachad 17 avril 2014

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Quelque 3 010 anjouanais ont dû quitter leur village de Bandra Mahalé en début du mois suite à l’apparition d’étranges fissures terrestres. Leur déplacement définitif serait actuellement envisagé.

 

La terre s’est fissurée pour une raison inconnue en début du mois à Bandra Mahalé, un village situé dans la région de Bambao Mtsanga, sur l’île d’Anjouan, aux Comores. Des fissures béantes de plus de 2 mètres de profondeur sont apparues, provoquant l’évacuation de quelque 3 010 villageois.

Les sinistrés, contraints d’abandonner leurs maisons, ont ensuite été accueillis dans un camp. Deux semaines après la catastrophe, les autorités comoriennes laissent entendre que ces populations pourraient être définitivement déplacées. Bandra Mahalé qui s’est vidé de ses habitants il y a deux semaines risque ainsi de devenir un village inhabité.

Des géologues et experts géophysiciens, issus de l’Observatoire Volcanologique du Karthala, de l’Université des Comores et de la Direction générale de la sécurité civile ont été dépêchés sur place peu après l’apparition des crevasses. Ils « décideront de la réinstallation de la population au même endroit ou de son déplacement définitif vers un autre lieu« , écrit le quotidien comorien Alwatwan, rapportant des propos du président de la république des Comores.

Mais en attendant, le chef de l’Etat comorien, tout comme le gouverneur d’Anjouan, envisagerait actuellement un départ définitif des familles sinistrées de cette zone jugée à risque. Ikililou Dhoinine, qui s’est rendu dans le camp des sinistrés, s’est alarmé de  » la surpopulation et (d’) une dégradation progressive de la situation humanitaire et sanitaire  » des familles déplacées du camp CEFADER.

Selon Alwatwan, plus de 300 tentes ont été installées sur les lieux pour accueillir ces villageois, qui sont devenus malgré eux des sans-abris. Parmi 3 010 déplacés figurent au moins 1 500 enfants, 42 femmes enceintes et 22 nouveau-nés, d’après des chiffres officiels. Les autorités d’Anjouan ont précisé que « 625 élèves du primaire n’ont pas pu jusqu’alors, reprendre leurs cours, faute de tables bancs« .

Pour ce qui est de la prise en charge des sinistrés, le colonel Mouignidaho, qui dirige les opérations de secours, a indiqué que « 1 500 000 francs (environ 3 000 euros) sont quotidiennement dépensés rien que pour la nourriture« .

Il a expliqué que les conditions d’hygiène des refugiés laisse à désirer, d’où la nécessité d’ » augmenter le nombre de latrines pour éviter d’éventuelles épidémies comme les quelques cas de diarrhées déjà observés sur des enfants dans le camp « . Massivement mobilisées sur le site, les organisations de société civile locales ont lancé un appel à l’aide, précisant notamment que « les matelas font énormément défaut et que les conditions de vie sont de plus en plus précaires« .

 

Source:Linfo.

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