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Rachad 21 février 2024


Soilah Salim Ali Amir brille actuellement dans le groupe très retreint des Chefs Comorien renommé dans la gastronomie française, il régale chaque jour près de 800 convives dans la capitale française.

Soilah Salim Ali Amir, fils du légendaire musicien Salim Ali Amir, se démarque avec son tablier. Son amour pour la cuisine puise ses origines dans les talents culinaires de sa mère, une passionnée originaire de Madagascar. « Ma mère, grande amatrice de cuisine, a profondément influencé ma passion pour cet art. J’ai découvert la cuisine malgache et me suis aventuré dans l’univers des herbes aromatiques. C’est ainsi que j’ai trouvé ma voie », confie-t-il.Bien qu’étant originaire des Comores et ancien élève du Groupe Scolaire Fundi Abdoulhamid (Gsfa), Soilah part en 2005 pour poursuivre ses études en France. Il obtient par la suite son baccalauréat, puis décroche un Bep et un Bac Pro en hôtellerie-restauration en 2009. « Si ma mémoire est bonne, je fus le premier Comorien à obtenir un visa pour étudier la cuisine à l’étranger, en France plus précisément », révèle le chef.

L’aspect le plus impressionnant de son parcours est la fusion entre ses origines comoriennes et son expertise culinaire française. Lui, qui n’avait jamais goûté aux classiques de la cuisine française tels que le bœuf bourguignon et le foie gras durant sa jeunesse, a su les apprivoiser et les revisiter, devenant ainsi un chef reconnu à travers toute la France. « Je suis parti des Comores sans jamais avoir goûté au bœuf bourguignon ou au foie gras, des plats que je maîtrise désormais avec une touche personnelle. C’est un hommage à ma jeunesse comorienne et à ma découverte de la cuisine française », affirme le jeune chef.

Il rejoint l’enseigne Le Pharamond, devenu aujourd’hui le Petit Bouillon Pharamond, situé dans le patrimoine historique de l’Unesco (une demeure normande sur trois étages, avec des salons classés Monuments Historiques). Ce restaurant, ouvert depuis 1832 et spécialisé dans les tripes à la mode de Caen depuis 1877, constitue un pilier de la gastronomie française. Il dirige également un nouveau restaurant à Lille, sous la même enseigne, dans le nord de la France, où il propose une cuisine traditionnelle revisitée avec une touche d’innovation. Ouvert depuis quatre mois, ce restaurant attire « entre 700 et 800 clients par jour », révèle-t-il.

En plus de son succès en France, il a également marqué son empreinte à Madrid à l’hôtel Gran Meliá Félix, formé des équipes à Brazzaville au Congo, et a fait des apparitions notables au Park Hyatt Place Vendôme, à Roland Garros, tout en bénéficiant de l’enseignement de chefs renommés tels que Ghislaine Arabian de Top Chef.

Le jeune prodige a été interviewé par plusieurs médias prestigieux français tels que M6 et TF1 ; aujourd’hui, il se dévoile pour la première fois dans un média de son pays d’origine. « J’ai toujours été sollicité par des médias étrangers ; aujourd’hui, c’est un plaisir de constater l’intérêt des médias locaux pour ce domaine ; il est temps de valoriser cette profession », estime-t-il.

Le métissage lui tient à cœur, et il souhaite sensibiliser les Comoriens au métier de restaurateur, un métier qu’il estime respectable malgré ses conditions souvent précaires aux Comores. « C’est un travail très exigeant, mais avec passion, on peut réussir même dans des conditions difficiles comme celles des Comores », reste-t-il persuadé.

Actuellement, Soilah Salim Ali Amir est en train d’ouvrir un nouveau restaurant à Lille et un autre à Paris. Il a participé à une émission de TF1 animée par Harry Roselmack, qui devait être diffusée le dimanche 18 février dernier.

Source : Alwatwan /Nourina Abdoul-djabar