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Rachad 19 septembre 2013

 

 soifiat

 

 

Bonjour Madame Alfeine, pouvez-vous vous présenter en quelques mots et nous présenter vos responsabilités ?

 

Bonjour, je suis Madame Alfeine Siti Soifiat Tadjiddine Ben Saïd Massond, femme mariée, de nationalité comorienne, 53 ans, mère de trois enfants âgés de 14, 18 et 20 ans.

J’occupe actuellement le poste de Commissaire Générale au Plan de l’Union des Comores.

Mes fonctions portent essentiellement sur l’élaboration, le suivi et la mise en œuvre de la politique de développement de mon pays. Je travaille également à la coordination technique de l’aide au développement.

Quels sont les 3 mots qui vous caractérisent le mieux ?

Optimisme

travailleur

Humble

Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours universitaire et professionnel ?

Après mes études secondaires au Lycée Saïd Mohamed Cheikh, j’ai obtenu en 1984 une maîtrise en sciences économiques à l’Université du Bénin à Lomé. J’ai aussitôt intégré le ministère de l’Economie et des Finances ou j’ai eu en charge la tutelle des sociétés d’État. Par la suite, cela a été un grand défi pour moi, alors jeune femme, de diriger la société d’État SOCOVIA pendant 5 ans. Cette grande aventure humaine m’a aussi permise d’acquérir une grande expérience professionnelle.

De retour au ministère des Finances, j’ai occupé différents postes avant d’intégrer un projet de la Banque Mondiale en tant que chargée d’opérations en charge de la privatisation des sociétés d’État puis la Cellule d’appui à l’Ordonnateur du FED à Moroni.

J’ai poursuivi cette fonction au niveau régional en tant qu’assistante régionale à la Commission de l’Océan Indien à Maurice. Après cela, j’ai occupé pendant 2 ans le poste de Directrice Générale du Plan au niveau de l’Ile de Ngazidja avant d’être nommée à mon poste actuel en avril 2004.

Votre parcours professionnel est rythmé par des formations à l’étranger (Washington, Paris), encouragez-vous les jeunes Comoriens à suivre cette voie ? Que vous ont apporté ces expériences ?

Je reste persuadée que l’éducation, la connaissance de soi et des autres, le partage d’expérience, occupent une place importante dans la recherche de l’excellence et de l’efficacité. En plus des connaissances théoriques que j’ai acquises à travers les différentes formations que j’ai eu à suivre, le partage d’expérience peut également aider à développer une confiance en soi.

Le fait que vous soyez une femme a-t-il eu une incidence sur votre parcours ? Quelle est votre perception de la parité hommes-femmes aux Comores ?

Je pense que comme toute femme, j’ai eu pour défi de concilier vie personnelle et vie professionnelle, surtout que j’ai eu la chance d’être soutenu par ma famille.

Evoluer dans un milieu « masculin » aux Comores comme ailleurs, pour une femme, suppose de devoir constamment faire ses preuves et se surpasser.Je pense que les compétences doivent primer sur la condition d’homme ou de femme.

Aux Comores, on peut se réaliser et avoir ce genre de responsabilités qu’on soit homme ou femme. Il est vrai qu’une volonté politique forte est nécessaire pour une femme, en raison du besoin de montrer plus de résultats. On se doit alors de développer la confiance en soi.

Si on définit la notion de parité comme le fondement des politiques de lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes, je dirai qu’au nom de ce principe, des lois visant à réduire les disparités dans les domaines telles que emploi, éducation, salaires, existent, mais des efforts importants reste à faire, surtout dans la représentation des femmes dans les instances de pouvoir politique et économique.

Les Comores ne disposent toujours pas de dispositions légales qui tendent à promouvoir l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives.

De quelles qualités doit-on disposer pour accéder à de hautes fonctions comme les vôtres ?

L’amour de son pays.

Le sens des responsabilités.

L’endurance (physique et morale).

L’écoute des autres.

Quels conseils donneriez-vous aujourd’hui aux jeunes Comoriens, hommes et femmes, qui souhaitent contribuer au développement de leur pays ?

J’encourage les jeunes dans la connaissance et le respect de leurs spécificités à s’ouvrir au monde extérieur et à développer les valeurs et principes fondés sur l’amour de son peuple et de sa patrie, l’éducation, l’intégrité, le respect des droits humain, la loyauté, l’excellence dans les résultats.

Avoir un but dans la vie est aussi important même s’il n’est pas toujours facile de réaliser ses projets dans le monde actuel. Une vie sans buts est fade. Une vie sans buts ne mène nulle part. Une vie sans buts est gaspillée. Ce qui nous fait avancer, ce sont bien ces petits ou grands rêves que nous transformons en objectifs afin d’accomplir des choses concrètes dans la vie. Je reste convaincue qu’il y a encore beaucoup à faire dans notre société et que les jeunes sont les principaux acteurs du développement de notre pays.

 

Source : ambafrance-km.org

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