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Rachad 31 mars 2020

Le médecin a expliqué que le coronavirus est une infection virale qui, comme le Sida, n’a pas de médicament permettant de tuer le microbe. «Il y a des virostatiques qui bloquent la multiplication des virus», dit-il, précisant que le virus est inactif et a besoin d’une cellule pour se multiplier et, à contrario, le virus se multiplie abondamment avant d’arriver à maturation en attaquant le système immunitaire.

Le médecin référent, docteur Ahmed Abdourazak, point focal du Sida et de l’hépatite aux Comores souligne qu’il y’a trois facteurs de risques du Covid-19, l’âge, l’immunodépression et les pathologies chroniques. Au sujet de l’âge, le médecin soutient que les 80 000 cas infectés en Chine et les études effectuées en Italie et en France révèlent qu’au niveau des enfants de moins de 15 ans et les adultes jusqu’à 50 ans, il n y’a pas un patient qui a évolué vers la forme grave ou qui est décédé en Chine. Par contre, les personnes âgées de plus de 70 ans ont connu «des formes graves» de la maladie avec des cas de décès. En France, selon lui, 6% des malades graves en réanimation sont des jeunes qui souffrent de pathologies sous-jacentes ou obèses. «Donc, nous pouvons conclure que le facteur de l’âge dépend de l’endroit mais, plus l’âge est avancé, plus les risques d’évoluer vers une forme grave ou un décès sont élevés».


Au sujet du facteur de l’immunodépression, le médecin soutient que si le système immunitaire n’est pas bon, le Coronavirus prend le dessus est évolue vers des formes graves. Selon-lui, les personnes qui développent une forme grave du coronavirus sont celles qui ont des pathologies sous-jacentes chroniques tels, «l’insuffisance rénale chronique, l’insuffisance cardiaque stade 3 ou 4, la cirrhose liée à l’infection de l’hépatite B, les antécédents cardiovasculaires». Sur sa liste des maladies qui favorisent une forme grave du Covid-19, le médecin référent Sida et de l’hépatite a ajouté «l’hypertension artérielle, les diabétiques sous insuline ou qui présentent des complications sévères, les antécédents d’Avc, la coronaropathie, l’insuffisance respiratoire chronique sous oxygénothérapie, l’asthme ».
Sur ces personnes à risques, il se trouve également celles qui souffrent d’un cancer sous chimiothérapie, les patients qui ont subi un greffe d’organes, ceux qui ont un cancer de sang sous traitement ou un cancer en stade de métastase. De son avis, la personne qui souffre de cancer du poumon est beaucoup plus fragile, de même que les femmes enceintes au troisième trimestre. «Elles peuvent être sujettes aux formes graves, heureusement, il n y’a pas de cas de transmission mère-enfant ni à partir de l’allaitement maternel». A en croire le médecin, «les fumeurs sont également à risque dans la mesure où leurs cellules sont préalablement fragiles à cause de la nicotine et peuvent évoluer vers une forme grave du Covid-19».

Mettre l’accent sur la prévention

Selon le docteur Ahmed Abdourazak, «ces personnes fragiles qui ont les facteurs de risques qui peuvent avoir des formes graves de la maladie, être hospitalisées en réanimation. Certaines peuvent guérir, mais la majorité évoluent vers des complications ou des décès». Pour se protéger contre cette maladie, le médecin met l’accent sur la prévention, et la chaine de transmission. «La contamination de la maladie se fait à partir d’un contact direct par la main, la toux, l’éternuement, donc ces personnes doivent se protéger, porter des masques pour éviter tout risque. Il faut laver les mains régulièrement pour casser la chaine de transmission, il faut éviter de serrer la main de quelqu’un, car ils ont le risque d’évoluer vers les formes graves».


Le médecin affirme qu’il y a deux catégories de masques : les masques chirurgicaux utilisés par les patients et le FFP1 utilisés par le personnel soignant. Selon les explications du médecin, le virus vit sur les plastiques pendant 72 heures, 48 heures sur l’acier, 24 heures sur les cartons, 4 heures sur le cuivre et 3 heures sur l’aérosol. «Si on porte le masque, on a plus de chance d’être protégé et protéger les autres, par contre dans certains cas comme les plastiques et les aciers, le masque seul ne suffit pas, il faut en plus du lavage des mains, désinfecter les poignets, les rampes. Le médecin doit régulièrement désinfecter le stéthoscope».
Par rapport au chiffre, le médecin fait savoir que 80% des patients ont des symptômes légers ou modérés qui évoluent vers la guérison, 15% de symptômes sévères qui peuvent également évoluer vers la guérison et 5% de symptômes critiques. «Les 15% et les 5% peuvent évoluer vers le décès, mais c’est surtout chez les 5% qui ont les symptômes critiques».

Les infections virales

Concernant la nature de la maladie, le médecin a expliqué que le coronavirus est une infection virale qui comme le Sida, n’a pas de médicament qui permet de tuer le microbe. «Il y a des virostatiques qui bloquent la multiplication des virus». Selon le médecin, à l’air libre, les virus sont inactifs et ont besoin d’une cellule pour se multiplier. Cette multiplication passe par une étape de fusion et une fois qu’il pénètre à l’intérieur, le virus se multiplie abondamment et il arrive à maturation et attaque le système immunitaire. Pour le Covid-19, la durée d’incubation est très courte, elle est de 14 jours. «Au moment où le virus pénètre et la manifestation des signes est proche, de telle sorte que 80% des patients qui ont un système immunitaire qui réagit bien sont guéris au bout de quelques jours. Les personnes qui ont des facteurs à risques sont celles qui évoluent vers les formes graves».

Source : Alwatwan/Abouhariat Said Abdallah