«Aucune enquête de séroprévalence sur le plan national n’a été́ réalisée sur les hépatites. Les informations disponibles sont issues des données de routine sur les donneurs de sang et les femmes enceintes. Ces dernières proviennent des études de mémoire des étudiants de l’École de médecine et de santé publique», a déclaré le docteur Ahmed M. Abdourazak.
L’hépatite B, qui touche un nombre important de personnes présente cinq souches principales du virus de A, B, C, D et E. Les virus B et C sont les plus courants et entraînent 1,1 million de décès et 3 millions de nouvelles infections par an. En cette fin d’année, Al-Watwan a saisi l’occasion pour revenir sur «un bilan national».
Le docteur Ahmed M. Abdourazak, réfèrent Ist/Vih-Sida et hépatites virales à Moroni a fait part de son inquiétude. Contrairement au travail de mémoire de fin d’études sur les donneurs de sang réalisé en 2011 et en 2015 nous avons retrouvé une prévalence de l’hépatite B qui est de l’ordre de 3 à 4%.
Une autre étude toujours sur l’hépatite B en 2015 incluant 1 611 femmes enceintes suivie au Chn El-Maarouf a conclu sur une prévalence de 3%. En 2018, le chiffre a doublé en incluant 1 691 femmes enceintes. Aujourd’hui le chiffre a carrément doublé passant de 3 à 6% de prévalence sur l’hépatite B. La tranche d’âge est beaucoup plus menacée, selon le docteur Ahmed M.
Les traitements sont limités
Abdourazak, «Une autre enquête de séroprévalence nationale réalisée par la direction de lutte contre le sida sur le Vih, la Syphilis et l’hépatite B des jeunes (15-24 ans) et les populations clés en 2018 a montré́ une prévalence de 6% de l’hépatite B chez les jeunes de 15-24 ans».
Les chiffres sont les plus alarmants au niveau mondial, d’après un rapport de l’Organisation mondiale de la santé paru en 2020. «325 millions de personnes sont atteintes d’hépatite virale B ou C, 900 000 décès par an sont dus à l’infection par le virus de l’hépatite B, 10% des personnes ayant une hépatite B et 19 % des personnes ayant une hépatite C savent qu’elles sont atteintes, 42% des enfants dans le monde bénéficient de la dose de vaccin anti-hépatite B prévue à la naissance », explique le référent en hépatites virales. Les professionnels notent un faible taux de dépistage. Les traitements sont limités. Le pays risque de ne pas atteindre les objectifs planétaires d’élimination de l’hépatite B d’ici 2030.
Nourina Abdoul-Djabar/ALWATWAN
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