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Rachad 20 février 2023

Le troisième album de Dadiposlim, Mbelizi, raisonne comme une musique du monde, dans lequel chacun s’y retrouve. De la Rumba congolaise, du compas, du Bongo Flava et même du Mbalax chanté sur un océan d’amour fait de bonheur, de douleur, de rêve et de complaintes aux désirs inassouvis.

«Tu es le meilleur Dadi. Je suis fier de toi. Relève assurée, je dormirais tranquille», a déclaré l’auteur-compositeur Salim Ali Amir après la sortie de «Mbelizi», le troisième album de Dadiposim. Un message qui en dit long pour ces quatorze titres qui sonnent comme un hymne à l’amour et une complainte aux désirs inassouvis. C’est tout naturellement dès la pochette qu’on prend l’amour en pleine figure. C’est dans le bleu de la mer, sur une pirogue, que le patron du Label Twamaya House a transporté ses fans vers l’océan de l’amour où rêves, promesses, déchirement et douleurs, se mélangent et font vie. Au-dessus de la pochette, une croissante lune qui éclaire suffisamment les lyrics de cet album qui transporte facilement avec les doigts de fée du musicien Solam qui n’est pas à présenter dans l’univers musical comorien.


Les amateurs de vibes lovées sont bien servis notamment sur le morceau «Fitina», parti pour être un tube. Des punchlines facile à retenir sur une musique qui fait bien gouger. C’est sur le morceau «Niviye» que Dadiposlim a vraiment fait parler son cœur avec un texte coécrit avec le slameur Hicham Saïd qui a d’ailleurs porté sa plume sur plusieurs titres de cet album. Ici, la température a monté d’un cran avec un piano mélancolique où chaque note laisse la douleur des paroles faire effets sur l’âme. «Niviye» a réveillé autant d’émotions en touchant le problème des mariages arrangés qui continuent à briser des cœurs et des familles. «Masihu nelala ruku katsunidja/ Nyandzo zifudjumbiha zi tchafuka/ Nafusi yohudjia Mtsango nehuwona / Ngozidjuwo. Ngami Mdrwadji randzi wanipva pandza/ Tsibadiliha roho ilembeleya/ Ngamdrumo lebesheleya Hohaho, Li hweshelezizeeee…Niviye, Nongoze, leshawiri. Ndola ya pangwa nohanyu iri tsambaza/ Leo ngawe mihononi mwa mdwadji/ Nguizo shoba horohoni/ Zini kaya homuwoni, Nidjulie Tabu yeka ngoni ishiooooo».


Proche de la nouvelle génération, on imaginait bien un album fait de featurings notamment avec son protégé Fahid le Bled Art, Ibou Black ou Sky Miah mais cela n’a pas été le cas. Il a invité des artistes de sa génération, Moumtaz dans Kinaza et Momoboss dans Fidjo la Coca. La surprise fut l’invitation du chanteur de coupé décalé Boina Mze Boina sur le morceau Bolingo. Deux artistes aux styles bien différents ont posé chacun dans son univers musical pour une harmonie qui est allé au-delà de l’attente. Les amateurs de la rumba ont trouvé leur dose dans cet opus où la plume n’est pas suffisamment recherchée.


«Mbelizi est un don du ciel. Je l’écoute en boucle depuis sa sortie et je n’arrive toujours pas à me faire une idée sur le meilleur titre de l’album, tout est parfaitement bon. Ça me dépasse, chaque morceau recèle une palette musicale qui fait voyager à travers le monde. C’est juste l’écriture que je trouve être à la portée de tous sans un petit peu de shinduwatsi à la Trambwe. C’est le seul petit bémol sur cette album de la maturité», a déclaré un fan de l’artiste.


L’auteur de l’album Twamaya vient de pondre un album du monde avec une diversité de genres musicaux. On y trouve de la Rumba congolaise, du compas, du Bongo Flava et même du Mbalax dans le morceau Laila dont le clip est déjà disponible. Tourné au pays de la Téranga, Laila mélange la culture comorienne et Sénégal et fredonne même quelques paroles en Wolof. Toutefois, on remarque facilement que Dadiposmil n’est pas dans son élément avec un Mbalax loin derrière les propositions magistrales des artistes de ce genres que sont les Yousou N’Dour, Coumba Gawlo ou encore Alioune Mbaye Nder.


Comme pour ses deux derniers albums, Dadiposlim a beaucoup loué la femme bien qu’il n’ait fait aucun featuring avec une chanteuse.
Dans Laila, Taratibu, Niviye ou encore Kinaza, Dadiposlim et ses musiciens ont fait de la femme leur source d’inspiration et la décrit comme d’un ange aux caractères irréprochables. Dans un monde où l’argent fait bouger toute les lignes, Dadi, décrit la femme comme sa vraie richesse. «Nitrulize, nirahatse sheyfuba/ Nipvihize Nyandzo zinitowe nahuzuni/ Idjimize, Idjimize ye beramu yamahaba, wedira ya hangu. Hayna wandzao Tamani, Utadjiri wangu Ndawe sha tsi mali», a déclaré Dadiposlim dans le titre Taratibu.


La musique comorien s’annonce bien sucrer en ce début d’année. Pas facile de faire un classement pour ces nombreux albums qui viennent de sortir. En matière de production, c’est une première en Union des Comores. De décembre à février on peut citer, «Mshinda» de Victorious Awax, «Mfu wa Mbwa de Titi le Fourbe, «Le Blues des sourds-muets» de Soeuf Elbadawi, «10%» du rappeur de 10 ans Rayad, «D.L.M» de Zayone, «Le Coffre Volume 3» produit par Don-D qui est d’ailleurs celui qui a produit le plus d’album en ce début d’année.

Source: Mahdawi Ben Ali / Alwatwan