Composée de huit personnes, la mission de la Bad s’est rendue à Moroni en vue d’avoir une vue d’ensemble de tous les aspects du projet, dont l’aspect environnemental et la faisabilité du projet de construction d’une telle première gigantesque centrale dans le pays.
Une mission de la Banque africaine du développement (Bad) se trouve à Moroni depuis le début de cette semaine dans le cadre du projet de construction de la centrale géothermique. Ayant annoncé il y a quelques temps, la mobilisation d’une partie des fonds pour le financement du projet de géothermie du Karthala, la Bad a envoyé cette délégation de huit personnes pour effectuer une série de rencontres avec les autorités et acteurs nationaux. La mission de la Bad et la partie comorienne ont donc visité, ce jeudi 7 mars, le site du Karthala, plus précisément la zone identifiée qui va abriter la centrale.
Le conseiller du ministre de l’Énergie, Ben Abdallah, a fait savoir que la mission entend s’enquérir des conditions et de tous les paramètres permettant de concrétiser le projet. «Elle souhaite savoir l’impact environnemental et d’autres informations par rapport aux études réalisées sur le projet, sur sa faisabilité. La mission a déjà rencontré le ministre des Finances et le ministre de l’Énergie. Il y a une série de rencontres avec des techniciens, notamment ceux du bureau géologique des Comores. Pour ce jeudi, il est de visite sur terrain», avait annoncé le conseiller.
Forages additionnels
Ben Abdallah a aussi tenu à rassurer que le principe du financement est acquis du fait que la Bad s’est préalablement prononcée officiellement sur l’enveloppe de «26,67 millions de dollars» (12 milliards de francs comoriens). «C’est un projet qui demande des fonds considérables, raison pour laquelle d’autres partenaires comptent débourser des fonds à cause de la confiance et du sérieux au niveau du projet. Les bailleurs se positionnent favorablement», a-t-il assuré.
La phase actuelle, qui est la phase des forages exploratoires,
nécessite un budget de 20 milliards de francs (44.97 millions de
dollars). Le Gouvernement a mobilisé 1 milliard de francs comoriens (2,5
millions de dollars) auprès du fonds pour l’environnement mondial
(Gef/Pnud). La partie comorienne a également mobilisé 5 milliards de
francs comoriens (10,8 millions de dollars) auprès de l’Union africaine à
travers Geothermal risk Mitigation facility (Grmf). Il s’agit de la
facilité de motivation des risques liés à la recherche géothermique dans
la phase des forages exploratoires. Les 2,2 milliards de francs (5
millions de dollars) qui restent, le gouvernement comorien s’y engage et
les prend en charge.
Plusieurs experts ont soutenu, durant les présentations du
potentiel du volcan Karthala, l’idée selon laquelle cette source
d’énergie permettra à l’Etat d’économiser par an environ huit milliards
de francs comoriens de subvention à la société nationale de
l’électricité pour une production initiale de 15 Mw d’énergie
géothermique. «Après cette première centrale, chaque deux ans on peut
faire des forages additionnels et exploiter la totalité des 45Mw d’ici
2030», a précisé le directeur général du Bgc, Mohamed Chaheir Mohamed.
A en croire les chiffres avancés, les Comores pourraient obtenir jusqu’à 45 mégawatts d’énergie à travers le volcan Karthala d’ici 2033. La durée de vie de cette centrale est estimée à 30 ans, à l’aide d’une enveloppe totale évaluée à une centaine de millions de dollars, couvrant les phases d’exploration, de construction d’infrastructures notamment routières et de construction de la centrale géothermique.
Source: Alwatwan
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